14 novembre 2025

Nouvelle initiative contre le trafic aérien (actif-trafiC)

Nous pourrions nous réjouir d’une nouvelle initiative autour du trafic aérien. Mais nous nous devons de reconnaître que les actions visant un pan de l’industrie ou un autre de manière isolée font souvent long feu. Les arguments ne manquent jamais pour les opposants :

- Qui sommes-nous, en Suisse, pour imposer une taxe sur une industrie à l’ampleur mondiale ?

- Pourquoi stigmatiser tout un pan de la population qui ne cherche qu’à profiter de ses congés payés dans des lieux autrefois réservés aux seuls nantis ?

Etc.

... Autant d’arguments aux goûts épicés des lobbyistes de tout bord qui ne cherchent qu’à défendre une intouchable croissance, quel que soit le secteur concerné, quel qu'en soit les coûts écologiques.

Bref, l’effort est louable mais potentiellement voué à l’échec. Répondant aux arguments précédents, pourquoi ne pas convenir d’une prise de conscience globale, mais à l’échelle individuelle ? Car derrière l’industrie, il y a des consommateurs, nous, toujours.

09 novembre 2025

La société des citrons

Shein, le dernier avatar d’un capitalisme servi par un pays dirigé par un parti communiste, n’invente rien et maximise simplement sa marge brute avec un système de commande basé sur des batchs de petits volumes (le Just-InTime) et à travers des marques «blanches» (absences totale de marques connues, pour ne vendre que des marques «maisons»).

De là, on peut se demander ce qui est plus choquant pour Shein, que pour les autres grands acteurs du marché?... qui agissent tous dans un seul et même but : presser les citrons.

Les citrons, c’est nous. Nous sommes financièrement pressés de toutes parts, pour que notre valeur travail transformée en salaire retourne d’une manière ou d’une autre au capital, à travers un hyperconsumérisme à marche forcée. Shein «énerve» non pas pour des considérations écologiques (qui semblent, soudainement et étonnamment du goût de bien beaucoup de monde), mais parce que cette société applique un «nouveau» modèle que d’autres regrettent assurément ne pas avoir appliqué aussi radicalement plus tôt. La politique des prix ultra-bas redonne un semblant de «pouvoir d’achat» aux citrons, qui se sentent dés lors pousser de nouvelles ailes (toutes neuves) de consommateurs. Les acteurs historiques de la mondialisation se voient donner une belle leçon de la part même du pays sur lequel ils s’appuient tous pour produire leurs marchandises, sauf que cette fois ce sont eux qui sont court-circuités du système. C’en est terminé du «designed in California and made in China», la Chine n’a plus besoin de personne pour vendre directement des marchandises à des tarifs praticables nulle part ailleurs. C’est le triomphe du distributeur sur le producteur.

C’est une nouvelle démonstration du ridicule du monstre qu’est devenu la mondialisation qui finit par s’auto-consommer, se mutiler, s’optimiser. Un nouvel exemple d’une pertinence certaine derrière la TREV, sortir du vortex infernal du consumérisme qui devient littéralement fou et incontrôlable, au bénéfice d’une écologie et d’une humanité retrouvée. Comment poursuivre ce modèle de production effrénée à n'importe quel prix (humain, économique, écologique) ? Cette fausse abondance épuise nos ressources, nos finances et nous mènera inévitablement à manquer du nécessaire.

21 octobre 2025

Loi vaudoise sur l’énergie

Ce n’est pas la révision de la loi vaudoise sur l’énergie (LVLEne) qui est délétère, mais l’inaction et la désinformation assurément (tiré de l'édition Lausanne-Cités du 15.10.2025, page 6).

Le canton couvre déjà 50 % de ses besoins, soit, mais qu’en est-il des autres 50%? Ne sommes-nous pas dépendants de sources étrangères, exposés aux fluctuations des prix du marché et des évènements internationaux comme la guerre en Ukraine… dont l’impact a justement été limité grâce aux 50% déjà produit localement au canton de Vaud, sans pour autant éviter totalement les hausses que nous avons connues. Nous pouvons souligner que dans le même temps et pour exactement les mêmes causes, les grands producteurs et négociants suisses d'électricité réalisaient des bénéfices records (à tel point qu'ils ont jugé nécessaire d'expliquer la chose) en vendant à l’étranger de l’électricité produite à peu de frais en Suisse. Les sociétés de production et de distribution ont bénéficié de toutes les hausses : la flambée du prix de l’électricité à l’international et la hausse du prix de l’électricité pour les ménages suisses. Ces sociétés ont justifié ces bénéfices par le besoin d’investir pour sécuriser l’approvisionnement suisse mais également investir dans la transition énergétique… et bien c’est justement le moment. Et surtout ne pas se laisser endormir par les baisses annoncées qui ne couvriront jamais les hausses passées, sans parler de leur éphémérité.

Quant aux coûts, savamment calculés à 25'000 CHF par Vaudois, ils correspondent en grande partie à des investissements qui devront de toute manière être réalisés, il est juste choisi d'orienter ces investissements dans des sources de productions plus propres que des chauffages au fioul, ou bien encore dans de meilleure isolation thermique. Ces mêmes rénovations vont assurément aboutir sur des économies à long terme, soit, en résumé, générer un retour sur investissement, une notion que l'UDC doit pouvoir facilement comprendre.

Une fois de plus, il nous est (re)servi le "syndrome du passager clandestin" qui voudrait que le canton soit une échelle trop petite pour avoir un quelconque impact sur les problèmes environnementaux. La responsabilité est collective et l'action locale, chacun doit prendre sa part et cela ne consistera certainement pas à acheter un droit de (continuer à) polluer sur le Marche du CO2. Ce marché qui est depuis longtemps très décrié, avec moins de 20% des projets effectivement efficaces écologiquement parlant. Le CO2 est devenu une marchandise comme une autre, avec une valeur pour qui en a à revendre et une utilité pour qui veut continuer à polluer l'âme en paix. Ce marché du CO2 est l'avatar de l'inaction et les deals associés d'achats et de ventes un autre coût de l'inaction, le tout soupoudré de spéculation latente.

D’autre part, les projections concernant les 12 500 emplois supplémentaires et les risques subséquents pour le marché immobilier vaudois, volontairement présentées pour alarmisme, s'inscrivent dans la même logique de pure spéculation sans fondement concret.

Ensuite, de toupet, d'égoïsme, de narcissisme, de cynisme il ne faut pas manquer quand on parle depuis un pays qui a besoin de plus de 2.5 planètes pour "subsister". Ne devrions nous justement pas être les premiers à agir dans le sens d'une reconversion écologique, dans une sobriété réfléchie, dès lors que nous consommons actuellement des ressources qui manquent ailleurs, afin principalement, d’entretenir notre seul confort.

...mais à part cela, oui, suivons les recommandations de l'UDC, ne faisons rien (à part effrayer les citoyens), je propose même de klaxonner en même temps,... pour le panache, et nous aurons un bel effet Doppler grandissant au fur et à mesure que le mur se rapproche. Alors, oui, sacrifions l’écologie sur l’autel de l’UDC... ou peut être l'inverse... aux citoyens de choisir.

13 octobre 2025

La limite des limites

En 2009, un concept définissant un groupe de 9 paramètres fut proposé pour définir et regrouper les conditions nécessaires afin que notre planète reste viable. Il est possible d'y trouver l'utilisation de l'eau, l'érosion de la biodiversité, etc., l'ensemble des paramètres pouvant être étudiés sur la page Wikipédia présentant le concept.

Nous avions déjà dépassé 6 limites sur 9, et d'après un récent rapport, il semblerait que nous venions de dépasser une 7ème limite : l'acidification des océans.

Il est toujours possible de tergiverser sur la véracité ou non de ces paramètres et autres mesures, mais cela donne malgré tout une idée de la direction dans laquelle nous nous dirigeons, tant il est peu vraisemblable que ces indicateurs se trompent tous (je pense encore à ceux qui pourraient avoir un doute).

Pour essayer de rajouter un peu de vert et d'espoir, nous pouvons souligner que la couche d'ozone a, elle, été un tant soit peu "réparée" par la prise de mesures adaptées. Il reste donc encore des marges de manoeuvre, dès lors que nous arrêterons de nous enfoncer dans des "habitudes" qui ne nous apportent que très peu de choses, mais avec un impact environnemental énorme. Il n'y a pas l'environnement et nous, NOUS SOMMES l'environnement, au même titre que toutes les autres espèces vivantes, toutes ces autres espèces qui doivent payer de la présence d'une seule, sous prétexte que cette dernière a franchi un certain cap dans "l'évolution" : entre autres le pouvoir de commander en ligne!

27 septembre 2025

Stockage de CO2, retour de gaz! (solution miracle)

Juste une note pour souligner l'effort de suivi de la part de la RTS autour du stockage de CO2 dans les sous-sols de la terre (article du 24 juin 2025). Il semblerait donc que la solution soit bien moins efficace que prévu, avec un potentiel de stockage bien moins important.

Mais l'idée elle-même reste de toute façon très discutable, écologiquement parlant, puisqu'il s'agit de continuer à produire tout en essayant de polluer moins sans questionner la source effective du problème : une consommation excessive.Pourquoi ne pas produire moins, directement ?

09 septembre 2025

Passer de la croissance à la décence

Très souvent, lorsqu’il s’agit de parler de sobriété, de responsabilité des individus, des consommateurs que nous sommes (que nous le voulions ou non), et d'aborder ou suggérer un potentiel changement dans nos attitudes consuméristes, seul le côté punitif et limitatif de l’idée prend le dessus. Étrangement, l’impact global de nos habitudes de consommation ne nous choque que très rarement. Pourtant, il semble y avoir de la marge avant que nos habitudes, notre confort ne soient "menacés", simplement en questionnant l’utilité effective de certains produits. Ici c'est l'objet qui est ridicule, pas le sujet.

Je suis dernièrement tombé sur les dernières nouveautés concernant les robots aspirateurs (Berlin, IFA 2025). Le produit peut être classé d’emblée dans la catégorie des objets inutiles. Le pire n’étant jamais décevant, l’industrie responsable de ces outils a décidé qu’il fallait que leurs machines puissent désormais monter les escaliers. De là, chacun peut tomber sur ce genre de vidéos:

Démonstration 1

Démonstration 2

Démonstration 3

Le “génie humain” se transforme en "ridicule humain". L’exemple pourra faire sourire, mais il est aisément possible de le démultiplier à l’infini. À cela peuvent également s’ajouter les potentiels risques liés à la vie privée (intrusion (EN)), ces robots ayant un certain besoin de scanner votre intérieur pour fonctionner correctement.

De là, des questions simples : a-t-on vraiment besoin de ces produits, et sinon, pourquoi les acheter? Pourquoi les fabriquer? Cela peut sembler anodin, mais il suffit d’imaginer les ressources consacrées à l’échelle de la planète (fabrication, distribution, élimination) pour se dire que cela vaut peut-être la peine. Il y a donc de la marge avant qu’une certaine sobriété ne rime avec “vie sacrifiée”.

29 Août 2025

Le paradoxe de Jevons

Quelques mots sur l’effet rebond, autrement appelé le paradoxe de Jevons. Malheureusement, cela désacralise nombre d’idées propres à l’écologie (recyclage, économie d’énergie) en prenant en compte l’effet global et comportemental de chacun, suite à une amélioration ou optimisation de consommation d’une ressource donnée (dans le sens de la diminution évidemment). Ces optimisations, systématiquement mises en avant et/ou “en exploitation” sous forme de “développement durable”, deviennent vite un avatar du consumérisme, souvent sous forme de discours politiques voulant nous “vendre”, volontairement ou non, l’idée qu’il sera possible de continuer à consommer “normalement”, et ce à moindre coût pour la planète. Des ressources finies deviennent comme par magie infinies, tout cela grâce au génie inventif humain.

Même une lecture rapide du concept nous ramène à l’idée d’un changement de comportement nécessaire à l’échelle de chacun de nous, pour sortir de l’ornière consumériste dans laquelle nous nous trouvons. Tout effort, toute effective optimisation de ressource est systématiquement transformée et résumée en actes d’achat supplémentaires par le système consumériste dans lequel nous vivons. Rien ne changera sans un coup de guidon.

15 juillet 2025

Inaction justifiée

Juste un court mot pour illustrer la difficulté du mouvement dans le cadre de la réduction des émissions polluantes.

Dès lors qu'une activité humaine plutôt qu'une autre est visée par une quelconque approche de régulation à des fins écologiques, l'inaction est souvent justifiée par la nécessité d'une action globale, au-delà des frontières et donc potentiellement difficilement applicable. Le temps long devient l'excuse universelle : nous ne pouvons rien seuls, alors ne faisons rien tous ensemble. Formidable !

C'est là que la TREV peut prendre un peu d'importance. Sans être suffisante, cela fait partie de ces actions que chacun de nous peut faire sans attendre, indépendamment d'une quelconque organisation gouvernementale ou industrielle. La "beauté de la chose" résidant dans le simple fait que notre action potentielle aura une répercussion sur ces mêmes institutions ou industries qui disaient ne rien pouvoir faire seules. CQFD.

24 juin 2025 (suivi au 27.09.2025)

La Suisse planifie en fanfare l'exportation de sa pollution

Combien de temps devrons-nous encore nous réjouir de cet accord nouvellement signé, afin d'exporter du CO2 produit et capté en Suisse pour l'enfouir au large de la Norvège?

Au-delà du simple fait de nous retrouver à exporter notre pollution, nous sommes en droit de nous demander quel est le bilan global de l'opération ? Un bateau dédié au transport semble avoir été construit, ce à quoi s'ajoutera le transport du CO2, déplacement qui va produire lui-même du CO2. Ensuite quid de la méthode d'injection ?... Bref quel sera le bilan écologique effectif de cette opération qui semble hautement expérimentale ?... sans (re)souligner le fond... qui suggère gentiment que l'on peut continuer à produire et consommer sans autre considération environnementale.

16 juin 2025

Merci le Lausanne-cités, nous avons bien ri...

...mais surtout pendant ce temps nous n’avons pas parlé du fond.

Les Verts peuvent bien devenir le paillasson de la démocratie helvétique, mais en attendant, tous les partis politiques intègrent l’écologie à leur programme, il y a donc bien matière, si tant est que nous en soyons encore à discuter de cette nécessité.

Nous pouvons continuer à rire et à nous pointer du doigt les uns les autres pour savoir qui pollue le plus, le moins, le mieux… tout mettre sur le dos de nos politiques, nos industries, que sais-je... Mais je doute du côté constructif de la chose, sans mentionner que cela nous amène systématiquement à comparer des pommes à des poires, chacun défendant son pré carré. L'ensemble devient alors un véritable Marignan de l’écologie qui finira par y laisser sa peau. Suivant l’adage de Confucius “L'archer qui manque sa marque ne blâme pas la cible.”, il faudra bien un jour que nous, citoyens, nous endossions (aussi) nos responsabilités écologiques individuelles et cessions de nous contenter de pointer du doigt le voisin, nos politiques, les entreprises, etc.

Tout le monde connaît désormais le “jour du dépassement”, l’overshoot day, à l’échelle du monde (le 1er Aout l’an dernier, 24 juillet cette année), de la Suisse (27 Mai l’an dernier, 7 Mai cette année 2025); cette date à laquelle les ressources biologiques renouvelable «produites» en une année par la planète sont déjà consommées. Mais qu’en est-il à l’échelle de chacun de nous ? Qui connait son «jour du dépassement» individuel reflétant l’impacte écologique de son niveau de vie, de sa manière de vivre ?… et de là réfléchir à comment inverser la progression de cette date, à son échelle,… qui sait, peut-être en consommant mieux, ou même, soyons fous, en consommant moins ?!… passer d’une écologie punitive à une écologie progressiste, positive, source d’inspiration, et enfin sortir de l’eGologie ambiante qui nous donne bonne conscience à coup de compensation CO2 pour justifier un achat supplémentaire (pas si grave en fait), de démagogie politique et autres “bonus écologiques” tout en continuant à nourrir l’hyper-consumerisme.

Au-delà de se demander qui doit mettre la pancarte «client suivant» (vous ou le client suivant) sur le tapis roulant du consumérisme, peut-être faudrait il mieux penser à ralentir ce tapis, le gripper, penser à une TREV'

Bref, nous nous sommes bien «tapé sur le ventre», il va (aussi) falloir désormais penser à le perdre, ce ventre. C’est une simple partie d’un ensemble de solutions qui nous permettra peut être d’en rire à nouveau un jour, mais pas dans l'immédiat.

Les Vieux Verts

La  VERT

Ma TREV... j'entre en action

Les communales 2026

Bibliographie

Pourquoi

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