27 septembre 2025

Stockage de CO2, retour de gaz! (solution miracle)

Juste une note pour souligner l'effort de suivi de la part de la RTS autour du stockage de CO2 dans les sous-sols de la terre (article du 24 juin 2025), il semblerait donc que la solution soit bien moins efficace que prévu, avec un potentiel de stockage bien moins important.

Mais l'idée elle-même reste de toute façon très discutable, écologiquement parlant, puisqu'il s'agit de continuer à produire tout en essayant de polluer moins sans questionner la source effective du problème : une consommation excessive.Pourquoi ne pas produire moins, directement?

09 septembre 2025

Passer de la croissance à la décence

Très souvent, lorsqu’il s’agit de parler de sobriété, de responsabilité des individus, des consommateurs que nous sommes (que nous le voulions ou non), et aborder ou suggérer un potentiel changement dans nos attitudes consuméristes, seul le côté punitif et limitatif de l’idée prend le dessus. Étrangement, l’impact global de nos habitudes de consommation ne nous choque que très rarement. Pourtant, il semble y avoir de la marge avant que nos habitudes, notre confort ne soit "menacés", simplement en questionnant l’utilité effective de certains produits. Ici c'est l'objet qui est ridicule, pas le sujet.

Je suis dernièrement tombé sur les dernières nouveautés concernant les robots aspirateurs (Berlin, IFA 2025). Le produit peut être classé d’emblée dans la catégorie des objets inutiles. Le pire n’étant jamais décevant, l’industrie responsable de ces outils a décidé qu’il fallait que leurs machines puissent désormais monter les escaliers. De là, chacun peut tomber sur ce genre de vidéos:

Démonstration 1

Démonstration 2

Démonstration 3

Le “génie humain” se transforme en "ridicule humain". L’exemple pourra faire sourire, mais il est aisément possible de le démultiplier à l’infini. À cela peut également s’ajouter les potentiels risques liés à la vie privée (intrusion (EN)), ces robots ayant un certain besoin de scanner votre intérieur pour fonctionner correctement.

De là, des questions simples : a-t-on vraiment besoin de ces produits, et si non, pourquoi les acheter? Pourquoi les fabriquer? Cela peut sembler anodin, mais il suffit d’imaginer les ressources consacrées à l’échelle de la planète (fabrication, distribution, élimination) pour se dire que cela vaut peut être la peine. Il y a donc de la marge avant qu’une certaine sobriété ne rime avec “vie sacrifiée”.

29 Août 2025

Le paradoxe de Jevons

Quelques mots sur l’effet rebond, autrement appelé le paradoxe de Jevons. Malheureusement cela désacralise nombre d’idées propres à l’écologie (recyclage, économie d’énergie) en prenant en compte l’effet global et comportemental de chacun, suite à une amélioration ou optimisation de consommation d’une ressource donnée (dans le sens de la diminution évidemment). Ces optimisations, systématiquement mises en avant et/ou “en exploitation” sous forme de “développement durable”, deviennent vite un avatar du consumérisme, souvent sous forme de discours politiques voulant nous “vendre”, volontairement ou non, l’idée qu’il sera possible de continuer à consommer “normalement”, et ce à moindre coût pour la planète. Des ressources finies deviennent comme par magie infinies, tout cela grâce au génie inventif humain.

Même une lecture rapide du concept nous ramène à l’idée d’un changement de comportement nécessaire à l’échelle de chacun de nous, pour sortir de l’ornière consumériste dans lequel nous nous trouvons. Tout effort, toute effective optimisation de ressource est systématiquement transformé et résumé en actes d’achat supplémentaires par le système consumériste dans lequel nous vivons. Rien ne changera sans un coup de guidon.

15 juillet 2025

Inaction justifiée

Juste un court mot pour illustrer la difficulté du mouvement dans le cadre de la réduction des émissions polluantes.

Dès lors qu'une activité humaine plutôt qu'une autre est visée par une quelconque approche de régulation à des fins écologiques, l'inaction est souvent justifiée par la nécessité d'une action globale, au-delà des frontières et donc potentiellement difficilement applicable. Le temps long devient l'excuse universelle : nous ne pouvons rien seuls, alors ne faisons rien tous ensemble. Formidable!

C'est là que la TREV peut prendre un peu d'importance. Sans être suffisante, cela fait partie de ces actions que chacun de nous pouvons faire sans attendre, indépendamment d'une quelconque organisation gouvernementale ou industrielle. La "beauté de la chose" résidant dans le simple fait que notre action potentielle aura une répercussion sur ces mêmes institutions ou industries qui disaient ne rien pouvoir faire seules. CQFD.

24 juin 2025 (suivi au 27.09.2025)

La Suisse planifie en fanfare l'exportation de sa pollution

Combien de temps devrons nous encore nous réjouir de cet accord nouvellement signé afin d'exporter du CO2 produit et capté en Suisse pour l'enfouir au large de la Norvège?

Au delà du simple fait de nous retrouver à exporter notre pollution, nous sommes en droit de nous demander quel est le bilan global de l'opération. Un bateau dédié au transport semble avoir été construit, ce à quoi s'ajoutera le transport du CO2, déplacement qui va produire lui même du CO2. Ensuite quid de la méthode d'injection... Bref quel sera le bilan écologique effectif de cette opération qui semble hautement expérimentale?... sans (re)souligner le fond,... qui suggère gentiment que l'on peut continuer à produire et consommer sans autre considération environmentale.

16 juin 2025

Merci le Lausanne-cités, nous avons bien ri...

...mais surtout pendant ce temps nous n’avons pas parlé de fond.

Les verts peuvent bien devenir le paillasson de la démocratie helvétique, mais en attendant, tous les partis politiques intègrent l’écologie à leur programme, il y a donc bien matière, si tant est que nous en soyons encore à discuter de cette nécessité.

Nous pouvons continuer à rire et à nous pointer du doigt les uns les autres pour savoir qui pollue le plus, le moins, le mieux… tout mettre sur le dos de nos politiques, nos industries, que sais-je... Mais je doute du coté constructif de la chose, sans mentionner que cela nous amène systématiquement à comparer des pommes à des poires, chacun défendant son pré-carré. L'ensemble devient alors un véritable Marignan de l’écologie qui finira par y laisser sa peau. Suivant l’adage de Confusius “L'archer qui manque sa marque ne blâme pas la cible.”, il faudra bien un jour que nous, citoyens, nous endossions (aussi) nos responsabilités écologiques individuelles et cessions de se contenter de pointer du doigt le voisin, nos politiques, les entreprises, etc.

Tout le monde connait désormais le “jour du dépassement”, l’overshoot day, à l’échelle du monde (le 1er Aout l’an dernier, 24 juillet cette année), de la Suisse (27 Mai l’an dernier, 7 Mai cette année 2025); cette date à laquelle les ressources biologiques renouvelable «produites» en une année par la planète sont déjà consommées. Mais qu’en est-il à l’échelle de chacun de nous? Qui connait son «jour du dépassement» individuel reflétant l’impacte écologique de son niveau de vie, de sa manière de vivre?… et de là réfléchir à comment inverser la progression de cette date, à son échelle,… qui sait, peut être en consommant mieux, ou même, soyons fou, en consommant moins?!… passer d’une écologie punitive à une écologie progressiste, positive, source d’inspiration, et enfin sortir de l’eGologie ambiante qui nous donne bonne conscience à coup de compensation CO2 pour justifier un achat supplémentaire (pas si grave en fait), de démagogie politique et autres “bonus écologiques” tout en continuant à nourrir l’hyper-consumerisme.

Au delà de se demander qui doit mettre la pancarte «client suivant» (vous ou le client suivant) sur le tapis roulant du consumérisme, peut être faudrait il mieux penser à ralentir ce tapis, le gripper, penser à une TREV'

Bref, nous nous sommes bien «tapé sur le ventre», il va (aussi) falloir désormais penser à le perdre, ce ventre. C’est une simple partie d’un ensemble de solutions qui nous permettra peut être d’en rire à nouveau un jour, mais pas dans l'immédiat.

Les Vieux Verts

La TREV

La TREV... en action (à venir)

Bibliographie

Pourquoi